La grandeur de l’existence face à la petitesse du poème

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DOI : https://doi.org/10.6018/analesff.571981
Mots-clés : Bernard Anton, Tempus fugit, haïkus, pandémie, brièveté

Résumé

La poésie, genre littéraire de la condensation et de la brièveté, a toujours capté la fugacité du moment présent : l'émotion de l'instant. Toute l'immensité humaine et ses liens avec le monde sont saisis dans des vers lapidaires qui exaltent la joie de vivre. Ceci est encore plus évident dans le lyrisme concentré du haïku et du tanka, où des formes très limitées remplissent la fonction poétique illimitée. Ces compositions, d'origine japonaise, nous permettent d'entrevoir, mieux que toute autre manifestation littéraire, l'éternelle fugacité. Cet article s'intéresse à l'art minimaliste et puissant du haïku et du tanka dans le recueil de poèmes Montagnes de cendres de Bernard Anton (Les Impliqués Éditeur, 2020), véritable échantillon des scènes humaines vécues lors de la pandémie de covid-19. Le regard d'aigle du poète se pose sur la nature vivante et ses saisons cycliques, un regard éloigné des faits, mais proche des sensations et révélant la grandeur de l'existence face à la brièveté du poème.

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Publiée
11-12-2023
Comment citer
Fernández Aranaz, I. (2023). La grandeur de l’existence face à la petitesse du poème. Anales de Filología Francesa, 31. https://doi.org/10.6018/analesff.571981