Le français dans l’Union européenne : présent, passé, futur
Le numéro, à paraître avant le 30 novembre 2024, comprendra trois parties distinctes :
- a) Une Section monographique.
Section consacrée au français au sein de l’Union européenne sous le titre Le français dans l’Union européenne : présent, passé, futur, thématique permettant aux chercheurs des analyses très diversifiées, que ce soit sous une optique linguistique, traductologique, culturelle, sociale, géographique, politique ou autre.
Le français dans l’Union européenne est un pilier de diversité linguistique et d’identité, et joue un rôle crucial dans la diversité culturelle du continent. C’est pourquoi il est essentiel de discuter, à travers le prisme linguistique, les différentes dimensions du français dans la construction du système linguistique européen. Le français dans l’Union est bien plus qu’une langue de travail. Le français, qui occupe une place de choix en tant que langue de travail et de communication, incarne des valeurs telles que la liberté, l’égalité et la paix, valeurs qui sont au cœur de l’Union européenne.
À cet égard, un nombre considérable de rapports et de documents de travail encouragent à privilégier l’usage du français dans l’Union et à renforcer son usage dans le milieu de l’expertise communautaire pour promouvoir la diversité culturelle et linguistique de l’Europe tout en maintenant un attachement concret à la langue française : Le français dans les institutions européennes (Délégation générale à la langue française et aux langues de France, 2006) ; Évaluation externe du programme Français dans l’Union européenne (Organisation internationale de la Francophonie, 2011) ; Rapport au Parlement sur l’emploi de la langue française (Délégation générale à la langue française et aux langues de France, 2009) ; ou le Rapport d'information sur l’organisation et le coût de la présidence française de l’Union européenne : un bilan (Assemblée Nationale, 2023). Dans le même esprit, les travaux de Lovy-Laszlo (2007), Fernández Vítores (2010 et 2011), Tremblay (2022) et Lequesne (2023) mettent en évidence l’importance de la langue française dans la construction de l’identité européenne, le développement du multilinguisme en Europe et le besoin de préservation du français au sein de l’Union. C’est ainsi que la sauvegarde et la promotion du français dans l’Union ne visent pas à affaiblir d’autres langues, mais plutôt à maintenir un équilibre entre les différentes langues européennes.
De ce fait, tout en étant conscients que l’harmonisation des langues au sein de l’Union est un défi complexe, les institutions doivent s’assurer que la citoyenneté européenne puisse accéder à l’information et à l’éducation ainsi que participer pleinement à la vie politique de l’Union. Ce faisant, les différentes thématiques qui sont traitées dans les institutions donnent lieu à une grande activité terminologique et technique ou les langues de spécialité occupent une place essentielle (Castellano Martínez, 2016 ; Berteloot, 2008). Par ailleurs, l’examen des difficultés et des pièges dans la traduction et l’interprétation (Expósito Castro, 2023) s’avère indispensable, entre autres, pour éviter les ambigüités linguistiques et être sensible aux variations, symétries et anisomorphismes de la langue (Ledegin et Législe, 2013 ; Monjean-Decaudin, 2014 ; Dolatabadi, 2016 ; Valdenebro Sánchez, 2023).
C’est un défi constant, mais il témoigne de la volonté de l’Union de respecter la diversité tout en favorisant l’unité. Le français dans l’Union est bien plus qu’une langue de travail, c’est un symbole de diversité, de respect des identités nationales, d’intégration, d’éducation et de communication institutionnelle.
Ce numéro de Anales de Filología Francesa vise à explorer la convergence de la langue française comme langue-culture, manifestation linguistique et traductologique, dans le dessein d’explorer les défis linguistiques de cette langue et de réexaminer l’expérience linguistique de la construction européenne sous l’angle de la langue française.
Voici quelques pistes d’études envisageables :
- Lexicologie (terminologie et phraséologie), lexicographie et terminographie.
- Facteurs historiques, géographiques, sociaux, culturels et contextuels : la variation linguistique.
- Le français langue-culture.
- Langues de spécialité et harmonisation de la langue.
- Traduction, interprétation et intermédiation culturelle.
- Les régimes linguistiques au sein des agences et des organismes communautaires. Régimes de traduction et d’interprétation.
- Révision et rédaction institutionnelles.
- Accessibilité : sous-titrage, doublage, audiodescription et français facile à lire et à comprendre.
- Politique linguistique : assistance linguistique, intégration, promotion de la langue, usage de la langue, inégalités d’accès à l’éducation et aux opportunités liées à la langue…
- Didactique du français et Cadre européen commun de référence pour l’enseignement des langues (CECRL).
- Traduction automatisée et intelligence artificielle : eTranslation, traducteurs automatiques et défis technologiques.
- b) Une sélection de Varia pour des travaux de recherche sur des sujets divers concernant la littérature/culture, la réception/traduction, etc., dans le domaine de la langue française ou dans le rapport que celle-ci entretient avec d’autres langues.
- c) Une section Comptes rendus.
La date limite de réception d’articles et de comptes rendus sera le 30 Avril 2024. Les propositions seront envoyées à travers notre site web, et il faudra pour cela créer un compte d’utilisateur (http://revistas.um.es/analesff/user/register) en suivant les indications.
Tous les articles reçus seront soumis à deux évaluateurs anonymes. Pour que l’article puisse être publié dans Anales de Filología Francesa, deux évaluations favorables sont indispensables. Les articles devront être conformes aux normes d’édition stipulées sur notre site (http://revistas.um.es/analesff/about). Les auteurs peuvent s'y reporter ainsi qu'aux numéros précédents de la revue, à titre de référence.